UFC-Que Choisir de Créteil et sa région

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Accès aux transports en commun

Alors que le recours aux transports en commun plutôt qu’aux véhicules individuels constitue un levier primordial pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, la pollution de l’air et les dépenses des consommateurs, l’UFC-Que Choisir du Val-de-Marne rend public l’état des lieux de l’accès aux transports en commun dans le département. Si seuls 0,7 % des habitants se trouvent à plus de 10 minutes à pied d’un arrêt de transport en commun, les problèmes que rencontrent les usagers se posent plutôt en termes de fréquence, de régularité dans un département fortement urbanisé.

La circulation des autobus souffre souvent de temps d’attente excessifs, et reste entravée aux heures de pointe par une circulation routière au bord de la saturation malgré les travaux censés améliorer la situation. Dans de nombreuses villes du département des constructions immobilières peuvent empiéter sur les voies de circulation des bus, augmentant les délais d’arrivée aux stations de métro ou de RER.

Les difficultés se mesurent aussi en termes de qualité du service pour les RER et le métro. Les lignes 7 et 8 disposent du matériel roulant le plus ancien propice à des dysfonctionnements récurrents ; le renouvellement des rames n’est prévu qu’a l’horizon 2030. Les lignes de RER (A, B, C, D, E) sont souvent victimes d’interruptions non programmées de trafic suite à des mesures de sécurité, à des avaries, à des pannes, ou à des intempéries.

Alors que le recours aux transports en commun plutôt qu’aux véhicules individuels constitue un levier primordial pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, la pollution de l’air et les dépenses des consommateurs, l’UFC-Que Choisir du Val-de-Marne rend public l’état des lieux de l’accès aux transports en commun dans le département.

Et le déplacement de ville à ville reste toujours une sorte de parcours du combattant pour de nombreuses dessertes, conduisant à des changements d’autobus et démultipliant les temps d’attente. Trop souvent passer par la capitale pour se rendre d’une ville à l’autre reste le meilleur choix. Le réseau ferré reste encore centré sur Paris.

Un espoir cependant : l’ouverture (prévue fin 2025) de la ligne 15 de métro automatique qui traversera le département d’Arcueil-Cachan à Villiers-sur-Marne en passant par Créteil, Saint-Maur et Champigny qui devrait mettre partiellement fin à cette situation héritée du passé. Nous ne demandons qu’à voir !

Face à une offre de transport certes abondante mais souffrant de nombreuses tares, on comprend que de nombreux Val-de-Marnais préfèrent leur voiture individuelle. Et on félicite les courageux cyclistes qui se risquent à vélo en l’absence d’une offre suffisante et sécurisée d’équipements.

Les accès aux transports

Toutes les communes du département comportent un point d’accès aux transports en commun et pratiquement tous sont à moins de 10 minutes à pied d’un d’arrêt (moyenne nationale sur ce critère 82,6%). Mais un tiers de nos communes n’ont aucune gare ferroviaire sur leur territoire et 67,2 % des habitants du département sont à plus de 10 minutes à pied d’une gare ferroviaire (métro ou RER). Enfin, 6,9 % des habitants vivent à plus de 10 minutes en vélo des gares ferroviaires.

L’enquête nationale révélée ce jour montre que notre département est relativement favorisé pour l’accessibilité à un point d’arrêt. Mais la qualité du service reste souvent insuffisante pour emporter la satisfaction des usagers : saturation de la circulation routière, fréquence et ponctualité à améliorer, liaisons plus faciles en terme de temps de parcours.

Face aux constats dressés, l’UFC-Que Choisir de Val-de-Marne appelle à une refonte de la politique de mobilité permettant le développement d’une mobilité durable et équitable passant par :

  1. Des investissements ambitieux dans les réseaux de transports en commun pour assurer une offre de qualité au-delà des seules zones urbaines afin de réduire la dépendance à la voiture ;
  2. Une refonte du financement des autorités organisatrices des mobilités locales (AOML) leur garantissant les ressources nécessaires pour le développement des transports en commun, en particulier en zones rurales et périurbaines ;
  3. Une révision des règles d’aménagement du territoire qui soit basée sur l’intégration des transports en commun aux décisions d’urbanisme, en lien avec les besoins de logement, pour favoriser une réelle inclusion territoriale.

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